2016 : une excellente année pour l'immobilier
Soutenu par des taux de crédit historiquement bas, le nombre des transactions immobilières a atteint des sommets l'année dernière, les Français en profitant pour acheter plus grand. Les prix, quant à eux, commencent tout juste à augmenter, avec des disparités importantes d'une ville à une autre.
11 à 15% d'augmentation des transactions
De 755 000 en 2015, le volume des ventes a atteint, selon les Notaires de France, 838 000 logements en 2016. 677 600 transactions ont eu lieu en province pour une hausse de 10,1% et 160 400 en Ile-de-France pour une hausse record de 15,1%. Le même chiffre a été avancé par Laurent Vimont, président de Century 21, à l'occasion de son point de conjoncture début janvier. Une belle activité due à la baisse des prix depuis 2012 et surtout des taux d'emprunt, comme le confirme Thierry Delesalle, notaire à Paris, au journal Le Monde : "Depuis 2015, nous observons un effet de rattrapage pour des ménages qui, jusque-là, attendaient un signal : la baisse inédite des taux de prêts immobiliers jusqu'à atteindre 1,4% pour un prêt sur 20 ans, a déclenché l'afflux d'acheteurs".
Le Crédit Foncier a fait le calcul qu'entre 2008 et 2016, la baisse des taux a offert 29% de pouvoir d'achat supplémentaire aux Français. Toutes les catégories socio-professionnelles en ont profité, souligne M. Vimont : "les moins de 30 ans, 22% de nos clients franciliens, les séniors, près de 20% au plan national, alors qu'ils n'étaient que 14% en 2013, les investisseurs...".
Cette situation a permis notamment l'émergence de nouveaux primo-accédants. Le volume de ces ménages faisant l'acquisition pour la première fois d'une résidence principale a ainsi augmenté de 65% entre 2014 et octobre 2016.
Par ailleurs, tous les acheteurs profitent des bas taux pour acquérir des logements plus grands, en moyenne 84,4 m², soit trois de plus qu'en 2015, note Century 21. A Paris par exemple, les appartements de 5 pièces, qui ne se vendaient plus, retrouvent des acheteurs.