Immobilier, impôts, revenus du capital… Ce que contient le budget 2018 En savoir
Le gouvernement présente aujourd’hui son projet de loi de finances à l’Assemblée. Tour d’horizon des principales mesures qui toucheront les particuliers.
« Il est temps d’avoir un budget offensif au service de l’emploi et de la croissance ! », a lancé ce matin le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, en préambule de la présentation du projet de loi de finances (PLF) pour 2018. « Les impôts baissent en 2018 et ils baissent pour tous », a-t-il ensuite assuré.
Ce PLF passe ainsi par quelques révolutions fiscales : la suppression de la taxe d’habitation, la disparition, dans une certaine mesure, de l’impôt de solidarité sur la fortune, et, surtout, la mise en place d’une flat tax à la française sur les revenus du capital.
Un PFU à 30 % et des abattements supprimés
Cette fois, c’est acté, le prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou flat tax qui s’appliquera aux revenus de valeurs mobilières (dividendes, intérêts, plus-values de cessions d’actions), à compter du 1er janvier 2018, sera bien fixé à 30 %.
Il concernera aussi les Plans d’épargne logement ouverts à partir du 1er janvier prochain.
Attention, les gains réalisés sur les contrats d’assurance-vie dont le montant total, par détenteur, est supérieur (ou égal) à 150.000 euros sont concernés dès ce 27 septembre.
L’épargne salariale, l’épargne réglementée (livret A, LDD…) et le PEA échappent au PFU et conservent leurs spécificités fiscales actuelles. En revanche, les abattements pour durée de détention d’actions détenus hors PEA (50 % lorsque les titres sont détenus depuis plus de 2 ans et moins de 8 ans et 65 % pour ceux détenus depuis plus de huit ans, pour le régime de droit commun) et celui de 40 % pour les dividendes sont supprimés.
Les contribuables pourront toujours préférer l’imposition à l’impôt sur le revenu si elle leur est plus favorable.
Fin annoncée de la taxe d’habitation
Le PLF 2018 contient bien un système de dégrèvement qui permettra à 80 % des foyers d’être exonérés de la taxe d’habitation au titre de leur résidence principale d’ici à 2020. Cette exonération sera effectuée sur trois ans, l’impôt étant diminué de 30 % pour tous dès l’année prochaine, puis de 65 % en 2019 et de 100 % en 2020.
Seront concernés par cette exonération les foyers dont le revenu fiscal de référence se situe entre 27.000 euros pour un célibataire, et 54.000 euros pour un couple avec deux enfants.